Pouvez-vous présenter rapidement le Mucem ?
Le Mucem est le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. C’est un musée national, ouvert en juin 2013 à Marseille. Premier musée consacré aux cultures de la Méditerranée, le Mucem est né du transfert des collections du musée des arts et traditions populaires, de Paris à Marseille, représentant le premier véritable transfert d’un musée national en région.
Il est avant tout célèbre pour son architecture, bâtiment contemporain à l’entrée du Vieux-Port, conçu par Rudy Ricciotti associé à Roland Carta, relié par une passerelle au fort Saint-Jean, monument historique lui-même relié par une autre passerelle au quartier du Panier.
Il accueille 1,2 million de visiteurs en moyenne chaque année dont 400 000 à 500 000 visitent les expositions. Il possède un fort ancrage territorial.
Dans ses expositions comme dans sa programmation culturelle, il propose une vision pluridisciplinaire où se conjuguent anthropologie, histoire, archéologie, histoire de l’art et art contemporain, afin de montrer au public les diverses facettes du monde méditerranéen et de son dialogue permanent avec l’Europe.
Le Mucem est un musée de société qui présente des expositions de discours. Les publics sont au cœur du projet d’établissement.
Quel est votre rôle au sein du Mucem ?
Je suis responsable de la gestion des publics, au sein du département du développement culturel et des publics. Je pilote une équipe qui intervient en amont, pendant et après la visite du musée.
En amont, nous participons à l’élaboration de la politique des publics de l’établissement, de laquelle découle la stratégie marketing : identifier des publics cibles (familles, étudiants, touristes, scolaires, publics éloignés de la culture, etc.) construire une offre de visite correspondant à leurs attentes, la promouvoir auprès d’eux. Sachant que l’objectif permanent d’un musée national est de rajeunir et diversifier ses publics.
Pendant, nous pilotons la politique d’accueil et sa mise en œuvre, la billetterie et la réservation ainsi que l’organisation de la médiation. Avec le département des bâtiments et de l’exploitation, nous avons pour mission de nous occuper au quotidien des publics qui fréquentent le musée.
Enfin, nous sommes en charge de l’évaluation qui comprend plusieurs dispositifs : les tableaux de bord statistiques, l’observatoire permanent des publics, le comité de visiteurs et les études de publics.
Qu’a réalisé l’institut Gece pour le Mucem ?
Depuis 2022, Gece a repris la gestion de notre observatoire permanent des publics (OPP) mis en place dès l’ouverture du musée.
L’OPP est une enquête quantitative en continu sur l’année permettant de connaître nos visiteurs, de savoir ce qu’ils font quand ils visitent le Mucem et de mesurer leur niveau de satisfaction aussi bien en termes d’accueil, d’apport culturel ou de confort de visite. Ce dispositif permet aussi d’identifier les différences de pratiques et d’usages en fonction de la saisonnalité ou du profil de visiteurs rencontrés.
Pourquoi avoir fait appel à Gece pour vous accompagner sur cette missions ?
Gece a répondu à notre appel d’offre pour le renouvellement de l’observatoire des publics pour la période 2022-2025. Son approche métrologique, sa capacité d’analyse, la valorisation du projet, la manière de présenter les résultats, son expérience dans le secteur culturel et bien sûr ses tarifs ont été autant de facteurs déterminants dans notre choix.
Pouvez-vous détailler votre satisfaction vis-à-vis de leurs interventions ? Quels sont pour vous les points forts de l’institut ?
L’approche globale de Gece est pour moi le principal point d’amélioration par rapport à nos expériences passées. Gece a appris à connaître le Mucem, ses enjeux, ses objectifs, ses besoins avant de démarrer la mission.
Nous avions besoin d’améliorer l’analyse des résultats, de mieux les présenter mais surtout de mieux les contextualiser par rapport à nos objectifs, aux données de territoire ou du secteur culturel. Au bout d’un an de collaboration, nous pouvons dire que nous approchons du but.
La qualité de nos interlocuteurs, Olivier et Arnaud, a été primordiale. Leur réactivité a été toute aussi importante dans ce rapport de confiance, tout comme leur disponibilité.
A noter que la distance (entre Rennes et Marseille) n’a pas d’incidence sur le suivi des prestations.
A quoi vont vous servir (ou vous servent déjà) les résultats de l’étude ?
Les résultats de l’étude nous servent à affiner nos actions, que ce soit (par exemple) en termes de politique d’accueil, d’actions de communication ou de dispositifs de médiation.
Ils nous permettent également de collecter des données de référence (provenance, satisfaction, etc.) que ne peuvent pas nous fournir nos autres outils, comme le logiciel de billetterie. ces données renseignent des indicateurs du contrat d’objectif et de performance de l’établissement, ainsi que de nombreux autres indicateurs, notamment destinés à notre tutelle, le ministère de la Culture.
Témoignage de Julien ZIMBOULAS, Responsable de la gestion des publics au sein du département du développement culturel et des publics du Mucem